Le Caméra Photo Club du Lochois

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Cette semaine Mémoire vous invite à découvrir l'un des clubs de cinéastes amateurs les plus importants d'Indre-et-Loire : le Caméra Photo Club du Lochois.

C'est à René Deroche, opticien et photographe, que l'on doit les premières images témoignant de la vie à Loches en 1937. Le film s'intitule "Fête à Loches". Privilège et émerveillement pour l'époque, le film est tourné en couleurs, chose encore très rare chez les cinéastes amateurs.

Jacques Nouhaud, que René Deroche rencontre après-guerre, partage cette envie de témoigner des manifestations et des évènements qui ponctuent la vie locale. C'est ainsi qu'année après année, les comices agricoles et leurs célèbres Miss, les fêtes d'écoles (à Loches, Beaulieu, Mouzay), les carnavals et cavalcades, les foires expositions et les festivités communales sont filmés au gré des évolutions techniques du matériel cinématographique, passant du 8 mm au 16 mm, du noir et blanc à la couleur, du muet au sonore. En témoignent le film "Horizons Lochois", tourné en 1948 par René Deroche, à mi-chemin entre le portrait de la ville et les actualités filmées, lors de la foire exposition place de Verdun ou encore les fameuses festivités de Loches en 1968 filmées par Jacques Nouhaud lors de l'intervillage Ruffec-Loches animé par Guy Lux.

Devant le succès et la fréquentation des projections publiques organisées, dans les années 1950-1960, au cinéma le Palace, les choses s'imposent d'elles-mêmes : il faut créer un club de cinéastes à Loches. Ce sera chose faite. René Deroche et Jacques Nouhaud, en compagnie de Robert Vouhé et Michel Bourreau, décident de fonder le CCC (Ciné Caméra Club), qui deviendra le « club 8/16 » puis en 1966, le Caméra Photo Club du Lochois.

Le club s'agrandit rapidement et ils sont rejoints quelques années plus tard par des cinéastes comme Serge Boucher, Paul Rebhuhn ou encore Jean-Paul Churet. La galerie François 1er de l'Hôtel de Ville laisse bientôt place à un vrai local à la Chancellerie avec salle de projection, cabine de sonorisation et laboratoire photographique.

Si, dans les années 1970-1980, les cinéastes du club continuent de témoigner des manifestations de la vie locale, ils laissent aussi libre cours à leur imagination et réalisent des films de fiction comme "Omelette pour trois" de René Deroche ou des films publicitaires pour les commerçants de Loches, des documentaires comme celui de Paul Rebhuhn, intitulé « Les Mandarins du ciel », ou encore de très ingénieux films d'animation dont Serge Boucher s'était fait le spécialiste.

Et maintenant à vos clics afin de découvrir ou re-découvrir toute l'étendue et la richesse des films qu'ont laissé derrière eux les cinéastes pionniers du Caméra Photo Club du Lochois !

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