Une démolition à Noyers-sur-Cher

En 1988, le cinéaste amateur nucérien Jean-Claude Turpin filme la destruction d'un restaurant devant laisser place à une résidence moderne.

En 1961, des artisans et commerçants de Noyers-sur-Cher créent un syndicat d'initiative qui, faute de réel rôle touristique, perd cette appelation en 2009 et devient l'association Sites et Images. Depuis les années 1970, l'image est en effet déjà très présente dans cet organisme car ses membres, dont Jean-Claude Turpin, en filment régulièrement les activités ainsi que les évènements de la commune.

Mais monsieur Turpin, qui commence le cinéma vers 1968 avec du matériel d'occasion, filme aussi beaucoup à titre personnel et notamment cette démolition d'un restaurant dans le centre ville de Noyers.

Témoin du réaménagement urbain

Ils ne sont pas nombreux dans la rue Nationale ce matin là : un conducteur d'engin pour mener une pelleteuse, deux hommes pour l'assister dans la destruction et... le cinéaste amateur armé de sa caméra super 8 pour saisir cet instant de transformation de la ville.

Car si à cette époque les Plans de Rénovation Urbaine n'existent pas encore (ils apparaîtront en 2003 avec la création de l'agence nationale pour la rénovation urbaine), le souci de réhabilitation et de réaménagement est déjà présent. Il s'agit alors surtout de lutter contre l'habitat insalubre en démolissant des îlots pour les remplacer par des logements neufs. Ainsi le restaurant détruit dans ce film, entre la rue Nationale et la place Lucien Guerrier, à deux pas de la mairie vue en arrière-plan, a fait depuis place à une résidence d'habitations.

Mémoire vous propose donc à travers ce témoignage de découvrir la destruction d'un bâtiment, sans explosion ni implosion mais uniquement par traction et par pression, et de voir ainsi l'évolution de nos villes dans les années 1980.

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