Gien et Sully après les bombes

Mi-juin 1940, Gien et Sully-sur-Loire sont les cibles des bombardements allemands. Quelques jours plus tard, un habitant de Montargis, Henri Lecerf, filme, avec sa caméra 9,5mm, ces deux villes après le passage du feu destructeur.

Durant ce mois de juin 1940, la débâcle de l'armée française est totale face à l'assaut allemand lancé le 10 mai 1940. Entre le 15 et le 19 juin, pour couper sa retraite et l'empêcher de franchir la Loire, l'armée allemande bombarde les villes situées au bord du fleuve.

Le samedi 15 juin 1940, vers 12h30, les premières bombes allemandes tombent sur Gien. L'église de son château est touchée, une partie du presbytère s'effondre. Un projectile tombe dans la cour du château et fait 19 morts. Les bombardements continuent le dimanche 16 juin en visant particulièrement le quartier du pont. Henri Lecerf filme une église Saint-Louis dont il ne reste que les murs (elle ne sera pas rebâtie) et toute la partie de la ville adossée au château et le centre commerçant détruits.

Le même 15 juin, vers 17h30, les bombardements allemands commencent également à frapper la ville de Sully-sur-Loire. Ils dureront jusqu'au 18 juin et détruiront quasiment toute la ville. Le film d'Henri Lecerf s'attache plus particulièrement au pont suspendu, détruit par l'armée française qui le fait exploser le 18 juin 1940. Il montre aussi, rapidement, le pont de chemin de fer intact, l'armée française n'ayant pas assez d'explosifs pour le faire également exploser.

Tandis que les bombes tombent sur Gien et Sully, le 17 juin le maréchal Pétain, nouvellement nommé à la tête du gouvernement, demande un armistice. Il sera signé le 22 juin et les combats cesseront le 25... alors qu'Henri Lecerf filme les dégâts causés par cette guerre éclair.

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