Débardage à cheval en forêt de Chambord

Christian Martin est né en 1931 à Nouans-le-Fuzelier, responsable d'une auto-école à Salbris puis de l'hôtel de l'Ecu dans la même ville. Il commence à filmer dans les années 1970, tout d’abord ses vacances, puis quelques événements anecdotiques sur Salbris. Ce débardage à cheval en forêt de Chambord en fait partie, document assez rare en 1970, cette méthode est aujourd’hui remise au goût du jour pour ses vertus écologiques.

L’histoire du débardage à cheval s’inscrit dans l’histoire du cheval de trait en général. En effet, si l’activité agricole a toujours été faible durant l’hiver, l’exploitation forestière bat son plein durant cette période. Les agriculteurs occupaient donc leurs animaux en forêt durant l’hiver. Dans les années 1950, on compte encore entre vingt et trente mille chevaux travaillant en sylviculture. Le début du XXe siècle voit apparaître la mécanisation favorisée par la Première Guerre Mondiale et accentuée par la deuxième. En France l’Ardennais, Le Comtois et le Percheron sont les plus utilisés par le débardeur.

Christian Martin filme cette pratique au moment de l’attroupage. Ceci consiste à aller chercher les grumes en forêt pour les attrouper en bord de route où elles seront reprises par des chevaux. Les chevaux sont ici mis en tandem (l'un devant l'autre) et répondent à la voix de leur maître. Au signal ils exercent une traction puissante afin de hisser les grumes sur la remorque.

Lorsque le cheval est en pleine possession de ses moyens (pas avant quatre ans), il est capable de tirer jusqu’à 1.5 m3 seul en traîne directe. En aucun cas, le cheval ne doit utiliser le maximum de sa force tout au long de son travail. On considère qu’il peut traîner jusque 20 à 25 % de son poids sans que cela l’affecte s’il travaille toute la journée pendant plusieurs années. Un bon cheval peut tirer des grumes mesurant de 4 à 21 mètres environ.

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