Le regard des cinéastes amateurs sur les jolies colonies de vacances !

L'une des vocations de la Fédération des Organisations Laïques (FOL) est de proposer aux enfants des activités culturelles et de loisirs. En témoignent ces deux films confiés à Ciclic par la FOL de l'Indre, sur les colonies de vacances des Indriens.

Réalisé en 16mm dans les années 1960, par un certain Jean Lebrette, le film "Colonie de vacances" nous décrit les différentes occupations des enfants durant leur séjour. Les premières images fixent le lieu de villégiature : une belle villa, avec au centre du jardin un drapeau français sur lequel on peut décripter ce nom "Nina d'Asty". 

On sait peu de choses sur cette soi-disant danseuse italienne, qui se fit construire ce petit château en 1903 au Château-d'Olonne entre le Tanchet et le Puits-d'Enfer. Vendu en 1920, il est acquis par la ville d'Issy-les-Moulineaux, qui y organise de nombreuses colonies. Il ne reste plus rien de nos jours, de cette demeure où retentirent les cris et rires d'enfants, rien que l'avenue Nina d'Asty qui mène à un immense complexe immobilier.

Le cinéaste amateur suit chaque étape de la journée d'un enfant : le lever, la toilette, les repas, les sorties et les activités de plage. L'ambiance est joyeuse, festive et chacun se prête au jeu de la caméra. La dernière séquence présente le spectacle final avec un défilé en costumes et différentes saynètes jouées par les enfants et les animateurs.

Le deuxième film : "Colonie à Arreau, Bois-Robert et à Saint-Palais-sur-Mer" daté de 1960, a été réalisé par l'Office Régional des Oeuvres Laïques d'Education par l'image et par le son de Poitiers ( O.R.O.L.E.I.S). Il nous embarque à travers la France et les différents lieux de vacances des enfants de l'Indre. Le générique énumère les réalisateurs ainsi que tous les organismes sans qui, ces belles colonies de vacances n'existeraient pas. 

Arreau dans les Hautes-Pyrénées accueille chaque année plus de 400 enfants. Le dortoir et l'intendance sont dressés dans de grandes tentes militaires par les animateurs tandis que les enfants jouent et crapahutent dans la montagne. Le projet est d'aérer les petits indriens qui comme beaucoup de petits français des milieux populaires de l'époque souffrent de rachitisme et de maladies respiratoires.

Les enfants se retrouvent ensuite au château de Pérassay dans l'Indre près de la Châtre. Propriété du département de l'Indre depuis 1941, ce lieu avait été conçu pour recevoir des enfants dont la santé fragile nécessitait repos et vie au grand air. Puis, nous voilà maintenant dans le centre aéré de Bois-Robert à une quinzaine de kilomètres de Châteauroux où les camps s'organisent à la journée.

Pour finir, direction le grand large au village de Boyardville sur la commune de Saint-Georges-d'Oléron. On peut lire au fronton du centre de jeunesse cette inscription : "Entraide coopérative Maison heureuse". Ce séjour sera en effet l'occasion pour la plupart de se baigner dans l'océan pour la première fois. 

Bon voyage et bonnes vacances !

 

La Fédération des œuvres laïques de l’Indre a été créée le 23 mai 1934. Elle fait partie de ce vaste projet d'éducation populaire initié par Jean Macé en 1866. C'est véritablement en 1925 que prend forme la « Confédération générale des œuvres laïques scolaires, postscolaires, d’éducation et de solidarité sociale » qui sera reconnue d’utilité publique en 1930. Avec le souci de mettre l’art, les techniques, les disciplines sportives au service de tous. Elle crée des sections spécialisées dont l’UFOLEP (Union Française des Oeuvres Laïques d’Éducation Physique) et sa filiale, l’USEP (Union Sportive de l'Enseignement du Premier degré) qui permettront à des centaines de milliers d’enfants la pratique du sport.

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