La maison Siren tient son nom du couple d'architectes finlandais Heikki et Kaija Siren, concepteurs innovants et avant-gardistes des années 1950/1960. Grâce aux images amateurs de Ciclic, nous allons vérifier par-delà les années et les intempéries, la solidité des fondations de l'une de leur plus petite création ...
En 1946, une fois obtenu son diplôme d'ingénieur à l'École Supérieure Technique d'Helsinki, Heikki Siren commence à travailler dans le cabinet de son père, Johan Sigfrid Siren, lui-même architecte de renom. Ce n'est qu'en 1949 après plusieurs voyages d'études et surtout la rencontre de sa vie avec son épouse Kaija qu'il fonde ses propres bureaux, s'émancipant ainsi totalement de l'influence de son père. Le couple aura 4 enfants dont un fils Jukka Siren qui encore actuellement oeuvre à maintenir le nom Siren au palmarès des grands bâtisseurs du 20e siècle.
Durant 50 ans d'activité, toujours ensemble dans la vie privée comme professionnelle, les deux architectes ont notamment conçu des écoles, des édifices culturels, des immeubles résidentiels, des bâtiments industriels, des églises, des chapelles et des plans d'urbanisme. Ils signent des ouvrages prestigieux à l'étranger tels que le Palais des Congrès de Bagdad, la chapelle d'Otaniemi à Esboo en Finlande ou encore la salle de concerts Brucknerhaus de Linz en Autriche. Cependant, les deux professionnels ont toujours eu une prédilection pour les architectures aux dimensions restreintes car comme le pensait Kaija : "Plus c'est petit, mieux c'est ".
En France dans les années 1960 le couple conçoit la Résidence Le Menhir à Boussy-Saint-Antoine, ensemble de pavillons en bande sur deux niveaux entouré de verdure avec toujours le souci de trouver une parfaite harmonie entre une vie à la fois collective et en pleine nature. Ce site a été labellisé “Patrimoine du 20e siècle” en 2011.
Le cinéaste amateur Marc Blanc fait construire dans les années 1960, dans le petit village de Vineuil dans l'Indre, un pavillon de conception Siren. Bâti sur deux niveaux avec un accès à l'étage par un escalier droit qui mène au petit palier terrasse de l'entrée, sa maison dénote avec ses voisines plus bourgeoises et sophistiquées. Il en filme les finitions du crépi gris jusqu'à la peinture d'un blanc éclatant.
Ciclic est retourné grâce à la magie de Google map dans la rue même où elle fût construite pour découvrir que, rajeunie d'un coup de peinture bleue et l'ajout d'une verranda fermée, elle garde après 40 ans cet aspect moderne et avant-gardiste.
Les amoureux bâtisseurs dans leur cabinet d'Helsinki.
Kaija est décédée en 2001, Heikki en 2013
