Argentomagus et les fouilles archéologiques de Saint-Marcel

Si l'identification du site Argentomagus à Saint-Marcel remonte au 16e siècle, les premières recherches de terrain ne datent que du 19e siècle. Il faut même attendre 1962 pour que des fouilles archéologiques officielles n'interviennent sous l'égide de l'ASSAA, une association de fouilleurs bénévoles passionnés d'archéologie.

C'est grâce à l'un des membres du bureau de l'ASSAA (Association de Sauvegarde du Site Archéologique d'Argentomagus), Pierre Trotignon, que nous devons ces images tournées en 8 mm des premières fouilles archéologiques à Saint-Marcel au début des années 1960.

Dès 1962 l'ASSAA s'assure de l'encadrement et de la conduite du chantier des fouilles en la personne du docteur Jacques Allain, puis dès 1966 et jusqu'en 1973, en la personne de Gilbert-Charles Picard, professeur à la Sorbonne et directeur de la circonscription archéologique du Centre.

Pierre Trotignon, fouilleur bénévole passionné d'archéologie, filme dès 1962 le chantier de fouilles du plateau des Mersants, lieu de l'actuel site du musée Argentomagus. Dès 1966, il filme le chantier de mise à jour du théâtre gallo-romain, à l'ouest sur la commune de Saint-Marcel. Comme le montrent les images, c'est dans une ambiance de "joyeuse fratrie" que se déroulent ces chantiers, où les bénévoles, le soir venu font la fête et s'amusent tous ensemble autour de leurs tentes !

C'est aussi grâce aux fouilleurs bénévoles de l'ASSAA que naît le premier musée, ancêtre de l'actuel Argentomagus, situé à Saint-Marcel, afin de conserver et valoriser auprès du public le plus large possible, les objets recueillis suite aux fouilles et travaux archéologiques.

Pierre Trotignon est né le 30 août 1941 à Bourges. Après des études à Moulins et Bourges, il devient expert près des compagnies d'assurance, d'abord à Paris puis à Bourges à partir de 1967. Il commence à pratiquer le cinéma en 1961. Il filme avec une caméra Kodak en 8 mm couleur. Pierre Trotignon a appris le cinéma de manière autodidacte, mais il était familier d'un club de cinéastes amateurs berruyers, dont son père Jean Trotignon, faisait partie, le C.B.A. (Ciné Berry Amateur).

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