Carnet de route

1939 Réalisé par : Roger Prenois En ligne le 15 Oct 2020
Bordeaux (33), Paris (75), Luz-Saint-Sauveur (65), Mérignac (33)

Fiction retraçant la vie d'un soldat français de septembre 1939 à avril 1940. Titres : "L'écran libre" (illustration grand écran avec une bobine), "Roger Prenois", "Présente", "Carnet de route", "avec Fred et Tymmy et Chrysis Delagrange dans le spectacle de Medrano", "A Paris", "en septembre...", "1939". Une main prend deux livres "Les Croix de bois" de Roland Dorgelès, "Le Feu" d'Henri Barbusse puis les repose. La main en prend un autre qui semble être "La maison de Claudine " de Colette et le jette dans une valise où se trouve déjà des affaires de toilette. Un homme regarde par sa fenêtre, la vie de la rue, un autocar, une devanture de café, des chaises vides, les toits de Paris, puis travelling d'une voiture sur la Seine et ses bouquinistes. Vues sur l'Opéra Garnier, un immeuble à louer, les roues d'une voiture, la pendule de la place du Théâtre Français. Un train en route et ses passagers qui saluent. Arrivée du train en gare et portraits d'hommes qui sourient. Des appelés rejoignent leur compagnie sur la base aérienne 106 de Bordeaux-Mérignac. Un groupe de Bloch MB-210 sur le terrain, au premier plan on distingue un F sous l'aile du premier avion et un E sous l'aile du suivant. Un avion en vol tandis que les jeunes militaires sont attablés. Puis, la vie au camp (sieste, repas, lavage des vêtements...). Carton : "Décembre... Le cantonnement". Depuis Pau, vue Pau sur les Pyrénées et sur le Pic du Midi d'Ossau au centre. La chapelle de Solférino sur les hauteurs de Luz-Saint-Sauveur puis plusieurs plans du village en montagne, enneigé. Une maison en ruine est recouverte de neige. A l'intérieur d'une maison, un homme lit une lettre puis il en écrit une. Des hommes jouent aux cartes. Vue sur un ciel nuageux. Une fenêtre, un chemin boueux. Des personnes portent une bassine. Un homme donne à manger à un chien. Le train redémarre. Vue d'un fleuve à travers la fenêtre du train. Retour à Paris. Un chat attend dans l'appartement. Son maître entre. Les pigeons picorent devant la cathédrale Notre Dame de Paris. Article de journal, rubrique des spectacles. Des personnes passent devant l'ABC (théâtre), Cinéac passe Charlie Chase dans "A moi le pompon". Puis vue sur une pancarte au-dessus d'un magasin où il est inscrit "Tout pour le soldat". Les gens font la queue devant le Ciné-radio-Cité. Affiche de "Mein Kampf - Mes crimes- Adolf Hitler" à l'Olympia . Différentes affiches en anglais mentionnant des tarifs spéciaux pour les soldats. A Médrano, la célèbre trapéziste Christiane Gourju dite Chrysis de la Grange et en second Mona, Tymga, Fred et Timmy, Alex et Porto. Carton : "Dix jours". Un homme part en randonnée dans la campagne et face caméra sort de sa poche des tickets qui semblent être de rationnement et en jette un parterre, il sort une cigarette d'un papier aluminium et continue son chemin avec un effet de zoom sur son manteau. . Cartons : "Avril 1940", "Fin".

Commentaires

La guerre s'annonce : en 2:45, on remarque que des protections en bandes de papier très certainement ont été collées sur les vitres pour mieux les protéger de l'effet de souffle des explosions éventuelles.
Ici, en 2:50, de nombreuxs sacs de sable entassés protégent une des statues situées à droite de la façade de l'Opéra. On aperçoit aussi cette protection en 2:53.

Sortie de la Gare de l'Est avec à gauche, la rue d'Alsace. La passerelle métallique a maintenant disparu.

Portrait de Olivier Fourel

Comme vous le constatez, ce film montre en effet des éléments signes des prémisses de la guerre. Merci de partager ainsi vos observations.

La chapelle de Solférino sur les hauteurs de Luz-Saint-Sauveur (65), petite ville de Hautes-Pyrénées aperçue jusqu'en 5:07.
https://www.youtube.com/watch?v=zuaKeJYQup0 .

Vue depuis Pau sur les Pyrénées et sur le Pic du Midi d'Ossau au centre.
http://www.bearn-online.com/tourisme/pyrenees/images/pyrenees_new/DSC00011.jpg

Portrait de Olivier Fourel

Merci beaucoup pour ces informations précises qui nous permettront d'enrichir la description de ce film.

Que faisait le cantonnement à Luz-Saint-Sauveur en décembre 1939 ? Y avait-il un lien avec la guerre civile espagnole ? Possible car à la fin de1939, de nombreux républicains espagnols se réfugiaient dans cette région.

La pendule se trouvait Place du Théâtre Français en face la Comédie Française http://images-02.delcampe-static.net/img_large/auction/000/141/203/968_001.jpg elle est toujours là mais plus moderne 48.863487, 2.335339 en regardant le dernier étage de La Comédie Française nous retrouvons les fenêtres rondes séparées par de petites colonnes plates.
Le cinéaste se dirige peut-être, venant de l'Opéra ver la Gare d'Orsay ou d’Austerlitz ces 2 gares desservant Orléans et Toulouse (basculement d'Orsay vers Austerlitz courant 1939.
Retrouvant nos militaires à Luz-Saint-Sauveur puis Pau , la base aérienne pouvait être celle de Toulouse Francazal . https://fr.wikipedia.org/wiki/Base_a%C3%A9rienne_101_Toulouse-Francazal
Jusqu'en septembre date du film il y avait des MB.210 à Toulouse
« La GB I/23 : Abandonnant à Toulouse en avril 1938 ses Bloch MB.200 pour des MB.210, ce groupe (escadrilles BR 127 et BR 128) passa à Istres en septembre 1939 avant d’être converti sur LeO.451 en février 1940. » https://fr.wikipedia.org/wiki/Bloch_MB.210
Je n'ai pas trouvé de présence de MB.210 à Pau
II serait intéressant de trouver une photo de la tour de contrôle de cette époque.

Qui est cet homme ? Sauf erreur de ma part je ne le retrouve pas sur le film. Ma première impression, mais probablement fausse me fait penser à Saint Exuopery, qui fut affecté à la Base de Toulouse-Francazal en septembre 1939.
« Dans les jours qui suivent la déclaration de guerre de la France à l’Allemagne le 3 septembre 1939, Antoine de Saint-Exupéry est mobilisé. Il est affecté à la base de Toulouse-Francazal dans une unité de bombardiers où il doit suivre des cours de formation... » http://www.antoinedesaintexupery.com/le-groupe-233-1939-1940
Il pouvait bien arriver lui aussi de Paris avec les autres mobilisés...Mais ce ne sont que des suppositions ou une piste pour trouver cette Base.

Portrait de Olivier Fourel

Tout d'abord merci pour l'identification de la pendule.
Concernant l'identification de l'aérodrome, votre supposition menant à Toulouse nous semble bonne mais malheureusement sur cette carte postale où se trouve le poste de commandement (http://www.delcampe.net/page/item/id,0307277479,language,S.html) celui-ci semble différent du bâtiment vu sur le film en 3:26.

Portrait de Olivier Fourel

Si le doute s'installe en effet à la première vue, après comparaisons avec des photos il nous semble, sans certitude non plus, qu'il ne s'agit pas de Saint-Exupéry.

Effectivement la base de Toulouse peut être oubliée, voici la vue de face http://images-02.delcampe-static.net/img_large/auction/000/307/277/257_001.jpg en recherchant avec commandement grâce à votre réponse.

Portrait de Olivier Fourel

Grâce à votre lien complémentaire, il apparaît en effet clair qu'il ne s'agit pas du même bâtiment.

La base de Toulouse-Francazal a été bombardée en 1944. Ce bâtiment avec tour de contrôle est sans doute postérieur à la second guerre mondiale. Ce qu'il nous faudrait, c'est une photo des bâtiments de la base de Toulouse avant la guerre.
On retrouve aussi le bâtiment 24 de la base allemande de Dijon qui a été détruit, différent de celui du film mais construit un peu sur le même style:
http://www.histavia21.net/Ba102/LIEUX-HISTOIRE/BA-102/Dijon-bat24-KG27_small.JPG .

Sur ce site des photos de la tour aujourd'hui http://dominiqueviet.pro/francazal/
Sur la carte postale fournie par Olivier les 2 avions me semblent plus d'avant-guerre

Ajouter un commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
Votre message sera envoyé aux équipes de ciclic et ne sera alors pas publié sur le site
- +
Insérer
Ajouter un timecode