Mennetou, un simple village de France

1945 - 1946 Réalisé par : Gabriel-Louis Guiet En ligne le 28 Mar 2024
Maray (41), Mennetou-sur-Cher (41)

Visite découverte d'un village de Sologne et de ses habitants, les Monestois.

[n&b] Carton "G.L. Guiet présente" puis titres sur fond de maquette du village : "Dans le cadre de ses vieux murs, la vie d'un simple...", "village de France".

L'inscription "Traversé par la Nationale" se superpose à une automobile négociant un virage sur une route bordée de balises. Plan sur des pompes à essence, une voiture s'avance et d'autres véhicules se croisent : automobiles, camion, bicyclettes (ces vues ont été tournées en banlieue parisienne).

"Desservi par le rail" s'inscrit sur la voie ferrée. Contreplongée sur la potence de signaux mobiles, la cible bouge et le train entre en gare. Les portes s'ouvrent pour accueillir les voyageurs.

"Baigné de voies d'eau" Vues du Cher, du canal de Berry. Perspective sur l'écluse, sur la berge, une lavandière essore le linge. Panoramique vers le pont-levis à flèche que des enfants manoeuvrent.

"Voici un village de France et ses habitants"

Plan général du village, vues des tours et de la porte sud de la ville sous laquelle s'engagent deux dames âgées, plan depuis l'intérieur de l'enceinte sur la porte nord, un homme s'avance, un enfant grimpe l'escalier des remparts. Panoramique sur les maisons à pans de bois de la cité médiévale.

La visite du village se poursuit. Portrait de monsieur et madame Guenin assis sur un banc rue de la Relinière : la femme est parée de la coiffe et du costume traditionnel. A petits pas, le couple se promène rue de la Relinière et croise un homme courbé par l'âge guidant sa chèvre.

Panoramique sur une vigne devant laquelle Eugénie et Joseph Gabriel Guiet sarclent la terre à la houe. Plan rapproché [regard caméra].

Au hasard des rues, rencontre avec le garde champêtre (avec son képi portant la broderie "La Loi") qui annonce, tambour battant, les nouvelles aux habitants (cette scène a été tournée dans la Sarthe).

M. Labanne entre par la porte nord pour se rendre avec ses arrosoirs à la pompe à bras communale de la rue basse. L'exploration donne l'occasion de croiser : Alphonse Bourgerette rue de l'enfer, le secrétaire de mairie Désir Petit et Félicie Blanchard dans la Grande rue, le facteur Pierrel rue du paradis, s'engage rue basse pour remettre une lettre à Jeanne Lambert Lecoeur.

Devant la boucherie Riolland, l'ardoise annonce "Réclame : pot au feu 100, Rosbif 270", dans la boutique, des cuissots pendent aux esses, le boucher M. Thion découpe la viande puis vient présenter une tête de veau toute langue dehors [insolite] à la porte où se trouve Jeanne Riolland sa cousine et la fille de Paulette Vernhet Riolland.

Plan sur une huche à pain à osier présentant un pain de 4 livres. Dans un fournil, vue du bras mécanique pétrissant la pâte dont le boulanger forme des panetons avant de les enfourner pour la cuisson. Dans la boutique (place de l'église ? rue Pierre Loyau ?), la boulangère tranche un pain (ces vues ont été tournées dans une boulangerie de Paris).

Plan rapproché d'un cheval de trait, gros plan sur un homme maintenant un des sabots ferré par Marcel Lambert le maréchal ferrant.

Près d'une vigne, le maçon Camille Caplan et son ouvrier tamisent le sable qu'ils vont utiliser pour enduire la façade d'une maison.

Gros plan sur un tas de chaussures dans la cordonnerie de Désir Desloges qui ressemelle une chaussure en souriant [regard caméra].

Devant son atelier, Roger Yvon, tonnelier, répare un fût, tandis que Gaston Touchard, armé de son fusil, part à la chasse à vélo, accompagné par sa fille.

Sur la place, l'abbé Maurice Robin papote avec ses ouailles, dans l'église St Urbain, vues du choeur, de la grande nef, de la statue de la vierge [sombre]. Sur le parvis, après un baptême, les enfants accourent pour ramasser les dragées que la marraine lance à tout vent.

Plan fixe sur le cortège de mariage de Ginette Yvon et Robert Foucard qui traverse le village et pénètre dans la cour de la mairie. Ginette, au bras de son père, redescend les escaliers de la mairie suivie par les demoiselles d'honneur. A nouveau, la noce sillonne les rues pour se diriger vers l'église.

Plans sur une marche funèbre devancée par le curé et ses enfants de choeur : l'enterrement de Mme Guenin (les cordons du poêle sont tenus par des dames car c'est une femme que l'on enterre), le corbillard hippomobile s'engage sous la porte de la ville. Vue de la Tour du Prieuré.

Joseph Gabriel Guiet, père de l'auteur, arrive à vélo sur le chemin de la Relinière. Dans la vigne, une femme cueille des pêches.

Une moissonneuse batteuse automotrice Massey Harris, menée par le mécanicien ferblantier Raymond Renoir, engloutit les céréales sous l'oeil attentif de quelques hommes (son fils marche à côté). Plans sur l'engin.

A la foire de Maray, les hommes discutent près du marché au bétail : les ânes et les chevaux attendent avant la présentation à la longe. Sur le foirail, les vaches sont alignées, gros plan sur le pis d'une vache. Les négociations s'engagent avec le maquignon. Les chalands se promènent entre les bêtes.

"Septembre 1944 le village fête sa libération"

En tête du défilé, des résistants, précédés du porte-drapeau, portent des gerbes. Un groupe de FFI armé suit, talonné par les enfants des écoles et les Monestois, jusqu'au monument aux morts du cimetière, orné des drapeaux alliés. Les gendarmes y pénètrent suivis de la fanfare, des FFI et du reste du cortège. Lucien Gigaud, chef du groupe "Florence" après son évasion d'Allemagne, futur conseiller général du canton, prononce un discours.

"Deux FFI fusillés en 1944... et l'allemand oublié..."

Plans sur les sépultures des héros de la Résistance et gros plan sur un pieu surmonté d'un casque allemand.

[coul] Un couple s'avance, M. Guenin et Mme Bizeau. Panoramique sur le prieuré bénédictin, le canal et le pont-levis.

Gros plan sur le visage d'un enfant qui se cache derrière deux grappes de raisin. Vendanges de la famille Simeau : perspective sur les rangs de vigne et sur les ceps où les grappes abondent, le hotteur collecte le raisin des vendangeurs puis le déverse dans le fouloir manuel installé au bout du rang pour extraire le jus des grappes. A la pause, les hommes goûtent le jus de la treille, dans la cour proche, le pressoir attend.

Dans une cour de ferme, une femme nourrit la basse-cour, tandis que plus loin une lavandière plonge le linge dans le Cher.

Vue générale du magasin Desloges "Toute la chaussure". Portrait de deux femmes qui discutent. A l'intérieur, un homme aux chaussettes percées essaie des sabots de bois tandis que la vendeuse présente des espadrilles à une cliente.

La famille Desloges Caplan s'active dans leur jardin près de l'abattoir, puis part en 2 CV Citroën.

Titre : "Fin".

Commentaires

Ce n'est pas banal, le titrage est réalisé avec une vitre peinte et non une surimpression.

Bonjour, j’ai découvert par hasard la petite vidéo sur Mennetou sur Cher, j’y suis née en 1951 et passé ma jeunesse, ma mère avait l’épicerie rue grande à côté de la vieille maison porte Nord de 1948 à 1968. J’ai bien reconnu Camille Caplan, Jeannette Desloges.
Ça m’a fait plaisir, merci pour ces souvenirs
.

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