Décorations et défilé du comice à Argent-sur-Sauldre

D'aucun peut s'étonner de l'absence de son sur un film de 2002, et du fait que de la pellicule soit utilisée à l'âge de la vidéo.
Nous avons là un exemple de cinéma d'amateur tardif. Là où la plupart des cinéastes amateurs sont devenus vidéastes dans les années 1980, abandonnant la pellicule pour la bande magnétique, certains ont malgré tout continué. Et c'est le format Super 8, le plus récent, qui a été le plus utilisé.
Il était facile de s'en procurer chez les photographes. Kodak était la marque qui produisait la plupart des films, et le Kodachrome 40 était celui que l'on trouvait le plus facilement, et qui était compatible avec toutes les caméras.
Le prix était d'environ 130₣ ou 20€ pour une cartouche de 15m.
Depuis 1997 les films sonores n'étaient plus produits. Voilà pourquoi il n'y a plus eu aucun film sur pellicule pourvu de son direct après cette date ( hormis usage de films périmés ). Il était toutefois toujours possible de pister les films et ajouter du son a postériori.
Il me semble que Baulieu a continué de produire des caméras Super 8 jusqu'en 1998.
Le laboratoire de Lausanne de Kodak était le dernier en Europe qui développait ces pellicules. Il a fermé en 2006, en même temps que l'arrêt de la production du Kodachrome 40.
Même s'il y avait de moins en moins de cinéastes amateurs, j'ai le souvenir qu'en 2002 le délai de développement était plus long au mois de septembres car il devait y avoir beaucoup de films de vacances à traiter.
L'avantage qu'avait le film sur la vidéo analogique était un meilleur piqué et moins de saturation dans les hautes lumières.

Mon rêve serait de rencontrer un cinéaste amateur qui continue toujours aujourd'hui d'utiliser la pellicule. Je me demande si cela existe encore.