Histoire de chez nous (L')

1940 - 1945 Réalisé par : Jean Rousselot En ligne le 12 Feb 2024
Abilly (37), Barrou (37), Chambourg-sur-Indre (37), Descartes (37), Le Grand-Pressigny (37), Ligueil (37), Maillé (37), Nouâtre (37), Preuilly-sur-Claise (37), Sainte-Maure-de-Touraine (37), Tours (37)

[film avec commentaires et accompagnement musical]

Vues de deux journaux puis gros plan sur la une de l'un d'eux : "Les allemands ont attaqué" et vue de la une de l'autre daté du mardi 11 juin 1940. Panoramique sur une une : "L'Italie en guerre contre les Alliés". Unes de journaux, photographies de l'amiral Darlan puis de Philippe Pétain avec l'apparition d'un texte : "En marge de la Grande Histoire". Panoramiques sur le château du Grand Pressigny avec apparition de textes : "J. Rousselot", "présente" puis "L"histoire de Chez Nous".

Cartons : "Au hasard des évènements..." puis "juin 1940 la retraite". Vues de soldats en retraite et de civils sur le quai de la gare de Chambourg-sur-Indre puis des réfugiés dans un train arrivant (tracté par une locomotive type 140 Pershing, datant de 1917). Carton : "Les allemands". Près de Chambourg, sur une route au milieu d'un paysage, passage de cavaliers et de charrettes. Au bord d'une route, la tombe d'un soldat allemand. Sur le toit d'un bâtiment, des soldats allemands font un exercice. Carton : "Tours". Panoramique sur le pont Wilson dont une arche est en travaux (l'armée française l'ayant détruite pour empêcher l'avancée allemande). Carton : "Place Anatole France". Vues de bâtiments détruits aux alentours de la place. Carton : "La bibliothèque". Vues des ruines de la bibliothèque et de bâtiments voisins. Carton : "Monoprix". Le bâtiment du magasin détruit. Les ruines de la rue Nationale. La façade du Crédit Lyonnais. Carton : "L’Hôtel du Faisan". Vue de ruines, puis de la rue de la Scellerie avec le théâtre en arrière-plan. Carton : "Rue des Halles". Vue de ruines. La plaque "Rue Marceau" sur un bâtiment détruit. Vues de ruines rue des Halles. Carton : "L'Hôtel Gouin". Rue du Commerce, vue de ruines avec des échafaudages. Vues des piliers restants du pont suspendu de Saint-Symphoriez.

Cartons : "Décembre 1940" puis "L'arrivée des soldats français au Gd Pressigny". Vues d'officiels, de soldats, d'habitants et d'un groupe d'enfants lors d'une cérémonie au Grand Pressigny. Défilé de soldats. Vues des gens dans la rue. Un homme arborant trois médailles. Vues d'une fanfare militaire jouant devant de nombreuses personnes. La fanfare défilant. De nombreuses personnes dans la rue.

Cartons : "Juin 1942" puis "La ligne de démarcation". À Descartes, vue générale sur un poste de contrôle sur la D750, au croisement avec le rue de Beauregard. Des gendarmes inspectant une femme en vélo. Nouvelle vue générale. Une femme est contrôlé tandis qu'une charrette passe. Un gendarme referme la barrière. Un drapeau flotte en haut d'un mât.

Cartons : "Juin 1944" puis "Le poste de guet allemand". Un panneau : "attention danger de mort 60m zone militaire". Dessin d'un aigle portant la croix nazi. Vues d'un blockhaus en pleine campagne. Des pieds bottés marchant sur un chemin.

Carton : "13 août 1944 Le soulèvement général". La porte d'entrée de la mairie du Grand-Pressigny, un homme y regardant une affiche puis l'affiche qui est un avis des FFI d'Indre-et-Loire appelant au silence. Carton : "Deux allemands ramassés". Passage d'une voiture de la Résistance, puis vues de gens dans la rue et près d'une voiture des FFI. Déplacement de camions de la Résistance dans une rue.

Carton : "14 août Le Maquis demande l'aide de la population". Vues de nombreuses personnes sur la place du Grand-Pressigny. Passage d'un résistant en vélo puis de quelques autres à pied. Vues de la foule en mouvement se rapprochant d'un drapeau français posé sur la place. Arrivée de résistants puis les gens près du monument au mort. Carton : "On arrête et on garde le suspects". Un résistant avec une carabine dans les mains. Des résistants contrôlant une voiture. Carton : "La surveillance s'organise". Vues de deux hommes, pistolet à la ceinture, dans les rues du Grand-Pressigny, puis d'un groupe surveillant les environs depuis le château.

Cartons : "16 août Des tanks sont signalés", puis "La population attend et regarde". Vues de résistants se déplaçant autour de la place du Grand-Pressigny. Un groupe emmenant un gendarme soupçonné de collaboration. Des résistants partant dans divers véhicules. Vues de personne sur la place et d'une borne Michelin sur laquelle deux Croix de Lorraine ont été peintes. Carton : "Des jeunes gagnent le maquis". Vues de jeunes gens quittant le village puis d'habitants discutant sur la place. Une voiture, transportant des vélos, revient d'un périple à Loches. Des suspects, yeux bandés, sont chargés dans un camion. Carton : "On barre les routes". Vues d'arbres abattus pour bloquer une route. Carton : "On coupe les ponts". Vue du pont de Descartes dont une arche est détruite. Vues du pont de Lésigny, à Barrou, détruit par des soldats canadiens.

Carton : "1er septembre. Des avions alliés attaquent des convois allemands vers Preuilly". Vues d'avions dans le ciel. Près de Preuilly, nombreuses vues des véhicules détruits d'un convoi allemand. Carton : "Le camp de la Faisanderie". Un paysage, puis un trou dans le sol. Vues d'une maison abandonnée entourée d'arbres (ancien QG du maquis pressignois), d'un véhicule détruit et d'une croix. Cartons : "Le maquis pressignois", puis "Une visite au camp du Pain". Portraits de différents hommes, la plupart portant un fusil. Vues d'un groupe lors d'un exercice d'entraînement. Des résistants escortant des allemands prisonniers. Vues de résistants près d'une bâtisse. Passage d'un groupe sur un chemin puis nouvelles vues près de la bâtisse.

Cartons : "Dans la région", puis "Nos maquis occupent maintenant le camp de Nouâtre". Vues de maquisards occupant le camp d'intendance militaire de Nouâtre avec notamment une scène de repas. Carton : "Une gare qui a subi de nombreuses attaques aériennes". Un panneau "Ste Maure-Noyant" posé au pied d'un porte. Une vue de la gare puis vues de bâtiments de dépôt et de trains détruits.

Cartons : "Un nom une date", "qui n'acceptent ni l'oubli ni le pardon" puis "Maillé 25 août 1944". A Maillé, vues de ruines, de vitres cassées et de tombes au cimetière après le massacre par l'armée allemande. Sur un journal, vues de la liste des martyrs de Maillé. Carton : "Une horde boche a brûlé a massacré". Un canon détruit. Nouvelles vues du village en ruines, dont la façade de la mairie.

Carton : "Ligueil ils sont passés par là...". Photographies de maquisards tués par l'armée allemande. Carton : "Tours a souffert une deuxième fois de la guerre". A Tours, très nombreuses vues de bâtiments en ruine, dont la gare et ses entrepôts et des quartiers du centre-ville. Cartons : "Les allemands ont fait sauter les ponts..." puis "sur la Loire". Deux vues des piliers restants du pont suspendu de Saint-Symphorien, appelé "pont de fil". Vues du pont Wilson partiellement détruit. Une jeep américaine passant sur le pont puis vue d'une installation permettant aux gens de traverser le fleuve. Carton : "Sur le Cher". Photographie du pont sur le Cher de la ligne Paris-Bordeaux détruit.

Carton : "Le 10 septembre Tours fête sa Libération". Vues d'une foule très nombreuse réunie sur la place Jean Jaurès (présence d'un ponton au milieu d'un des deux bassins, où, plus tard, sera brûlé un drapeau nazi).

Carton : "Le 29 octobre Pressigny fête aussi sa Libération". Près de l’église, suivi d'une cérémonie avec vues d'officiels, d'une fanfare jouant, de combattants alignés et des habitants. Un homme à sa fenêtre où se trouve un drapeau français. Discours du président du comité de Libération puis de Jean Meunier, futur maire de Tours de 1944 à 1947. Vue de la foule puis levée du drapeau français. Vues d'habitants. Suivie par des porte-drapeaux et des combattants, la fanfare défilé au milieu de la foule puis dans une rue.

Cartons : "Abilly enterre ses héros..." puis "31 octobre 1944 Michel Conty massacré par les allemands". Des soldats sortant un cercueil de l'église. Vues du très long cortège accompagnant le cercueil jusqu'au cimetière. Photographie de la victime. Carton : "4 novembre Sylvain Maignant torturé et brûlé par les allemands". Un drapeau français portant la Croix de Lorraine. Un long cortège d'enfants. Passage d'une fanfare. Vues du grand cortège accompagnant le cercueil de la victime puis arrivée et cérémonie au cimetière. Carton : "La place du village portera leurs noms". Vues du cortège dans le village. Des soldats au garde-à-vous. Un drapeau français avec portant les noms Conty et Freslon. Le capitaine Pichot fait un discours au milieu de la foule, puis vues des nombreuses personnes présentes. La plaque de la place portant dorénavant le nom des deux victimes. Dépôt de gerbes sur les tombes. Drapeaux français sur une croix de tombe.

Carton : "Des tanks de l'armée Leclerc viennent au repos" (1945). Arrivée de chars d'assaut de la division Leclerc sur la place du Grand-Pressigny.

Carton : "7 mai 1945 l'Armistice". Un homme à côté d'un bâtiment près duquel quelque chose brûle. Un homme à une fenêtre où se trouvent des drapeaux alliés. Vues de nombreuses personnes sur la place du Grand-Pressigny (dont deux enfants habillé en bleu blanc rouge). Mené par la fanfare, un cortège d'habitants défile dans les rues. Carton : "Le soir, Hitler est brûlé...en effigie". Écrit sur une feuille ronde : "Vous allez entendre les discours de Nuremberg", puis vues d'un épouvantail avec une photo d’Hitler en guise de tête. Vues d'un feu au milieu duquel se trouve l'épouvantail.

Cartons : "Le Grand Pressigny juillet 1945 J. Rousselot" puis "Fin".

Commentaires

Château du Grand-Pressigny.

Vue sur la rue de la Scellerie avec le Grand-Théatre au fond.

Portrait de Olivier Fourel

Nous vous remercions pour cette indication qui nous permettra de préciser la présence de ce château sur les images du générique.

Portrait de Olivier Fourel

Votre oeil aiguisé a une fois de plus frappé. Nous n'avions effectivement pas remarqué la présence du théâtre en arrière-plan, détail permettant de localiser effectivement ce plan rue de la Scellerie.

Le drapeau nazi a été brûlé au centre d'un des 2 bassins de la place Jean-Jaurès ce jour-là. Certainement celui vu ici compte tenu de la petite passerelle installée jusqu'à son centre. Ce jour là, ma mère était parmi cette foule heureuse et elle a fait une photo du drapeau nazi en flammes au milieu du bassin.

Position de mon commentaire de 14 h 05...

Portrait de Olivier Fourel

Nous vous remercions pour le signalement de ce détail et le récit de cette anecdote, faisant qu'une fois de plus la petite et le grande histoire se retrouvent.

Les grands immeubles des numéros 3, 5 et 7 de la rue du Docteur Guérin entre les rues de Boisdenier et du Cluzel, sont toujours là et rien n'indique de nos jours qu'ils aient été bombardés.

Portrait de Olivier Fourel

Sur des vues actuelles de cette rue de Tours, nous pouvons en effet toujours voir ces grands immeubles qui ont échappé aux bombardements et semblent résister au temps.

Pont de la Vendée
Il pourrait s'agir de ce pont de chemin de fer en 26:08 il semble que ce soit une voie qui pend entre la pile de droite et le centre « A l'aube du 1er septembre 1944, le bruit d'une immense explosion secoue la ville de Tours. Ce n'est pas le canon qui sonne la Libération, mais le pont de la Vendée sur le Cher qui saute. Les Allemands quittent la ville en toute hâte » http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Communes/Tours/n/Contenus/Articles/2014/08/29/Les-Allemands-quittent-la-ville-en-toute-hate-2026944

Le pont de la ligne SNCF de la Vendée était à armature métallique et non en pierres. Ce pont métallique s'est effondré le 18 juin 1944. (Une photo de ce pont figure page 89 sur le livre de Jean Chédaille " Mémoire d'une ville-TOURS-Le Train, éditions CMD, 1997) . J'ai connu ce pont métallique qui a été reconstruit après guerre. Les autorails allaient de Tours jusqu'aux Sables-d'Olonne par cette ligne. A son emplacement, on a reconstruit le pont du tramway faisant la liaison entre Tours et les quartiers des 2 Lions et de Joué-les-Tours.
Une pile de ce pont ferroviaire est longtemps restée dans le lit du cher. Photo : http://img.over-blog.com/300x225/3/27/89/07/Premiere-visite/DSC03479.JPG sur le site http://untrampourtours.over-blog.com/article-le-cher-franchi-a-pieds-secs-105062753.html .
En pont ferroviaire, il y a toutefois sur le Cher le pont à arches en pierres de la ligne Paris-Bordeaux. Il avait peut-être été détruit.

Je vous remercie pour ces renseignements et cette page d'histoire de Tours, s'il s'est effondré le 18 juin 1944, quel pont a été détruit le 1er septembre 1944 suivant l'article de la NR , à moins que les Allemands en partant aient voulu le rendre réutilisable rapidement.

Sur le Cher, à Tours, en ponts de pierres, il y a le pont SNCF de la ligne de Bordeaux, le pont du Lac sur l'avenue de Grammont près du carrefour de Verdun et le pont de St-Sauveur à l'ouest qui donne sur l'avenue de Pont-Cher. Il est certain que c'est l'un de ceux-ci qu'on voit sur le film et peut-être avaient-ils même tous sauté sur le Cher ?

Erreur de frappe dans mon commentaire je voulais dire ''inutilisable'' et non réutilisable.
Un autre document très intéressant sur cette époque à Tours :
http://mesancetres-40generations.over-blog.com/2015/02/fatalite-ou-destin-les-bombardements-allies-sur-tours-en-1944.html
Mais pas de renseignements concrets sur les ponts du Cher.

Effectivement en écoutant le commentaire du film au passage sur le Cher, Monsieur Jean Rousselot explique qu'on ne rentre à Tours qu'en barque se qui confirmerait le fait que tous les ponts du Cher sont détruits donc même le pont du chemin de fer http://images-01.delcampe-static.net/img_large/auction/000/162/007/857_001.jpg (si ces deux ferrailles tordues sont des rails ?)

Sur le site http://www.museedelaresistanceenligne.org/media.php?media=3240&expo=75&popin=true , sur la libération de Tours en 1944, dans "analyse média" de Jean Chauvin, il est indiqué que l'évacuation des troupes allemandes est totale le 31 août et dans la nuit les ponts du Cher sautent. Donc, à voir ces éléments tordus qui pendent ainsi que divers câbles ou fils qui pourraient être les caténaires, je pense effectivement qu'il s'agit bien du pont SNCF.

Portrait de Olivier Fourel

Nous vous remercions pour toutes ces informations et nous pensons que vous pouvez effectivement proposer cette solution à l'énigme.

Suite à mon commentaire du 3 mai et suite à un petit film d'époque passé en soirée ces jours-ci sur TV Tours sur les ponts détruits sur le Cher, j'ai reconnu le pont SNCF en pierres, sans aucun doute celui de la ligne Paris-Bordeaux. La vue me semblait prise approximativement du même endroit qu'en 26:06. Tous les ponts sur le Cher avaient sauté. Comme le précise Olivier le 12/05, 1943 vous pouvez donc proposer ce pont SNCF à l'énigme.

On retrouve cet immeuble bombardé de l'Avenue de Grammont sur NR de ce jour 19/05/2016 :
http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/24-Heures/n/Contenus/Articles/2016/05/19/Mon-pere-me-disait-que-les-gens-etaient-comme-fous-2720102 .

Portrait de Olivier Fourel

Nous vous remercions pour la fourniture de ce lien éclairant sur la situation à Tours suite aux bombardements alliés en 1944.

Brièvement, en 1:58 / 1:59, je m'aperçois que la locomotive tractant ce train est une locomotive d'origine américaine type 140 "Pershing" , datant de 1917
https://fr.wikipedia.org/wiki/140_%22Pershing%22.

Portrait de Olivier Fourel

Nous vous remercions pour ce détail technique que nous indiquerons dans le résumé malgré la brièveté du plan.

Porte d'entrée de la mairie du Grand-Pressigny. La porte n'a plus sa partie supérieure courbe.
https://encrypted-tbn0.gstatic.com/images?q=tbn%3AANd9GcSquRFYtmqOCb0LoY1c6nVs9fjPkjW-qGoX58buWjSmyWuKZhi1&usqp=CAU

Route D750 - Descartes. En 46.963835, 0.705268, on peut y voir deux bandes de pavés traversant cette route pour rappeler cette ligne et un muret indiquant : "Ici, du 15 décembre 1940 au 11 novembre 1942, la ligne de démarcation coupait la France en deux. Hommage à ceux qui ont su la forcer". Le réalisateur filme ici au niveau du croisement avec la rue de Beauregard qui se trouve à droite sur cette vue.

Portrait de Olivier Fourel

Merci beaucoup pour cette indication précise de lieu que nous mentionnerons dans la description de ce film.

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