Nature morte

1962 (environ) Produit par : Pierre De Montvallon Réalisé par : Pierre De Montvallon En ligne le 11 Dec 2023
Auvers-sur-Oise (95)

[Droits exclusifs au Forum des Images]

Générique en animation (très sophistiquée), très années 70, prélude à l'histoire qui va être racontée. Les tribulations nocturnes d'une sorte d'Arsène Lupin qui pille les cimetières.

André Bourdeau, Annie Jeanneret, Jacques Van Den Heuvel, Michel Carré, Jean-Jacques Utile, Philippe Borgella, Pierre De Montvallon, Alain Chevrier, Daniel Dargaud.

Le générique en animation noir et blanc fait la jonction parfaite avec la silhouette d'un homme en cape noire courant dans un large champ. On distingue mieux l'individu qui porte une canne blanche à pommeau, chapeau mou noir enfoncé sur un visage masqué. Celui-ci franchit la porte de fer forgé du cimetière sur la petite colline d'Auvers-sur-Oise (95)

Cimetière d'Auvers-sur-Oise (95), la modeste tombe de Vincent Van Gogh (1853-1890) à gauche de celle de son frère Théodore. Il creuse autour de la tombe, puis la tombe (raccord sur une fosse récente) et emporte une toile format figure d'environ 41x33 cm représentant le dessin d'une nature morte, une bouteille, un oignon et un coutelas sur une table. La silhouette s'éloigne furtivement dans l'allée.

(Les dessins au trait très simples sont dans le plus pur style de dessins humoristiques de Piem, c'est probablement lui qui fait ces toiles).

L'individu grimpe quatre à quatre les marches d'un escalier d'un immeuble cossu et entre dans les appartements dignes d'un grand ministère. On découvre que l'homme masqué est un grand moustachu, le potentiel acheteur, cigare à la main s’enthousiasme pour le travail du pseudo-artiste et l'encourage à continuer et faire encore des natures mortes.

Extérieur fin de journée : Le gardien du cimetière d'Auvers-sur-Oise, ferme la porte grillagée du panneau d’affichage et commence sa tournée. La silhouette du voleur masqué se glisse entre les tombes et les croix, il recommence son travail de fossoyeur-voleur, échappant à l'attention du gardien. Il emporte une toile format figure d'environ 73x60 cm représentant le dessin d'une nature morte, une mappemonde globe. Plus loin, plus tard, il se faufile et emporte autre grande toile format figure représentant le dessin toujours très stylisé d'une nature morte, une lampe de salon à pétrole.

Extérieur rue, fin de journée :

Un corbillard remonte la rue menant au cimetière (rue Ferdinand Mesny), le voleur le suit et dérobe un large toile représentant, toujours dans le même style graphique, deux pastèques et un porte bougie.

Extérieur jour cimetière :

La pelle du fossoyeur apparaît régulièrement d'une tombe ouverte, notre voleur en ressort avec une petite toile peinte de poissons stylisés. Il court vers la grille d'entrée, poursuivi par le gardien (joué par Piem) qui le somme de s'arrêter.

Fondu au noir, intérieur jour, bureau de ministre :

L'acheteur, cigare à la main, répond au téléphone, il est très content et demande à l'artiste-voleur de continuer. Les toiles s'accumulent dans son bureau (pixilation).

Intérieur jour, une pièce en sous pente :

Le voleur, heureux, retrouve sa femme et ses deux enfants en leur annonçant qu'ils sont enfin riches et qu'il est reconnu. Elle l'étreint, il tient dans la main plusieurs ”Richelieu” (billets de 100 francs de l'époque).

Extérieur jour, pied d'un escalier de Montmartre (escalier Sainte-Marie, rue Charles-Nodier ?).

”L'artiste” vient en courant vers un kiosque à journaux, il remonte vers les escaliers de la Basilique du Sacré-Coeur de Montmartre, laissant choir le journal ; C'est ”Combat” qui annonce la fermeture des cimetières le jour où « De Gaulle offre à Athènes l'aide et la protection de la France ».

Le gardien ferme er cadenasse les portes du cimetière d'Auvers-sur-Oise, notre voleur s'échappe avec une dernière toile.

L'acheteur, lui, réclame d'autres oeuvres, la cote va baisser sir l'on ne peut contenter les amateurs d'art.

Domicile du voleur, les enfants occupent leur temps avec des jeux de main, c'est la déconfiture., la pauvreté guette. L'artiste-voleur se met enfin au travail, il fait poser ses deux films et peint deux pommes. Les enfants ont disparu, ils ont été transformés en pommes. La mère arrive, ne les reconnaît pas et les range dans la corbeille à fruit.

Entre-temps, la toile est vendue à l'acheteur d'art, mais cette fois dans la rue (beau travelling).

De retour à la maison, petite faim, l’artiste croque une pomme et lui trouve un mauvais goût. Il enfile chapeau et cape et sort.

De retour à Auvers-sur-Oise, il tente d’entrer dans le cimetière. Le gardien dénonce l'homme en noir aux deux inspecteurs qui sont en planque.

A la maison, dans le petit grenier, Germaine, l'épouse, cherche ses enfants. Le peintre lui demande de poser avec une marguerite. La toile peinte, celle-ci disparaît, il ne reste plus que la fleur au sol.

La police a repéré le domicile du voleur, la foule attend dehors. Alors que les inspecteurs grimpent l'escalier, celui-ci réalise son autoportrait dans la glace.

Plan final, le reflet d'un crâne dans la glace.

FIN.

Ajouter un commentaire

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.
Votre message sera envoyé aux équipes de ciclic et ne sera alors pas publié sur le site
- +
Insérer
Ajouter un timecode