Yougoslavie

1968 Réalisé par : Pierre De Montvallon En ligne le 09 Dec 2020
Italie

Extérieur jour, dans le port de Grignano (Italie), un pêcheur mène à la godille sa petite barque, panoramique latéral sur le port pour finir sur le Palace hôtel Adriatico, moderne, en béton, d'au moins 150 chambres, à moins de 100 mètres du rivage. Dans le côté droit de l'image, Catherine assise dans la DS cabriolet blanche.

En Yougoslavie, extérieur jour, petit matin, dans la montagne. Une tente canadienne bleue dans la rosée du matin, Christophe ensommeillé, un jeune chien de berger crème assis au pied de la tente regarde la caméra. Valérie, roulée dans un sac de couchage et une grosse couverture de laine, le chien de gratte les puces. Champs ensoleillés au-dessus des nuages, les enfants en survêtements verts courent après le jeune chien en l’agaçant avec une serviette. Changement de bobine. Une femme âgée, debout, file la laine sur une quenouille, une vache en arrière plan, elle est accompagnée d'un vieux berger qui tire sur sa cigarette. La femme fouille dans le sac qu'elle porte en bandoulière. Christophe au bord d'une route, photographiant trois porcelets, de l'autre côté de la route de pierres, trois jeunes enfants. La caméra va et vient des enfants aux porcelets. Les jeunes enfants yougoslaves sont intrigués par ces touristes qui ne s'intéressent qu'au cochons.

En contrebas de la route, dans les champs, hommes et femmes en costume traditionnel slovène, fauchent les blés. Ils montent la paille en grandes meules pyramidales, passage d'un groupe de paysans et paysannes à pied et à cheval sur le chemin près de la voiture. Regards vers la caméra. Au fonds, dans la vallée, les meules s'élèvent. Un cheval blanc et ses bagages en premier plan.

Le voyage se poursuit dans la montagne sur le chemin empierré, les femmes dans les champs fauchent le fourrage, larges robes blanches et fichus sur la tête. Christophe court derrière la voiture (séquence trop sombre). Les pieds d'un homme chaussé d'opanci, chaussures traditionnelles du sud-est de l'Europe. La caméra remonte rapidement vers le minaret de la mosquée d'une petite ville de montagne. Une petite fille, robe écossaise rouge, tient à la main un cahier sur la couverture duquel figure le drapeau yougoslave, elle regarde la caméra, un vieil homme passe, portant des peaux de moutons. La rue. Une place. Pose à la terrasse d'un petit café, le serveur gominé en veste blanche trop large apporte les boissons. Changement de bobine. Catherine et les enfants, sur les hauteurs de la ville, le minaret en arrière plan. Une paysanne et ses moutons. Un enclos de barbelés où attendent une multitude de chevaux, sellés ou équipés de bâts. Devant un bâtiment officiel, un attroupement de jeunes garçons et d'hommes sont intrigués par la DS cabriolet. Christophe, à l'intérieur est un peu gêné. Une autre mosquée, un autre minaret. Au premier plan des tombes musulmanes. L'immensité de la montagne, de larges vallons cultivés. Les deux enfants courent au loin accentuant l'effet d'immensité.

Rencontre avec un vieux paysan yougoslave. Catherine, au volant de la DS décapotée, le salue. La voiture poursuit son chemin croisant chevaux et bétail dans les pâtures, une charrette typique tirée par deux bœufs et transportant une petite famille ; les poteaux électriques et les montagnes disparaissent dans la poussière de la route. Une paysanne, robe rouge et foulard, tire un âne chargé de sacs. Christophe essaie de faire une photo avec son Kodak Brownie. Image de la femme et de l'animal disparaissant au bout de la route sinueuse. Plongée sur le crâne d'Elisabeth au volant de la DS, la caméra remonte et nous fait découvrir une gigantesque meule de foin sur laquelle sont juchés trois jeunes hommes, la voiture est obligée de suivre la charrette qui avance très lentement et en oscillant. Pause pour la nuit, établissement du campement dans une combe dans les montagnes. Christophe et Valérie en survêtement vert, allume le camping gaz. Portrait du soir, trois garçons et une jeune chèvre, un chien noir. Le plus âgé des garçons joue du chalumeau, sorte de monaulos grec que l'on voit sur les poteries antiques, en occident “musacorne”. De nombreux plans sur l'instrumentiste ainsi que sur les autres garçons et leur chèvre blanche. Ces enfants et grands adolescents sont habillés pauvrement, sandales de cuir ou méduses chemises ouvertes ou polo sale, pantalons déchirés. Dernier plan deux d'entre-eux juchés sur le dos d'un âne. Valérie caresse le front d'une chèvre d'un très beau blanc, puis Elisabeth en manteau de montagnard kabyle. La séquence se termine par de nombreux plans sur le jouer de chalumeau, en contre plongée dans la lumière du soir, puis dans le plein soleil du matin.

La joyeuse famille reprend la route le lendemain matin en écoutant les recommandations d'un paysan à lunettes coiffé d'une chechia et monté sur un âne. Images d'un marché, étale de pastèques, les nombreux étales à l'ombre d'une large toiture de tôles ondulées. Au détour d'une rue, une musulmane assure le chargement de son âne. Le marché, ses allées, le va et vient, nous sommes dans une petite bourgade (probablement du nord de la Croatie). Peu de voitures, juste une VW coccinelle rouge et la DS blanche, quelques camions de l'est. Quelques femmes voilées, des hommes en chemises blanches et pantalons noirs. Catherine fait ses emplettes. Le minaret du village. Deux femmes en costume traditionnel. Christophe et son Brownie en pleine action pour photographier une ânesse et son ânon.

Des hommes au champ, en arrière plan le minaret de la mosquée. Ils désherbe et aère la terre à l'aide de houes, outil de base pour tous les travaux de la terre. La plupart des hommes portent le sarouel et sont torse nu. Christophe vient leur offrir des cigarettes. Pierre en profite pour faire quelques gros plans. Femme musulmane lavant le linge dans un vallon ombragé. De la fenêtre d'une maison, quelques moutons et la montagne blanche de lumière. La cour d'une ferme, deux petits chevaux tournent et battent le blé. C'est une aire de battage typique du monde méditerranéen, une surface circulaire entourée de pierres. Celle-ci est légèrement en hauteur par rapport aux petites bâtisses qui l'entourent. Le couple de chevaux tournent autour du piquet tandis que les hommes s'abritent à l'ombre des arbres. Elisabeth sort de la maison en tenant une vieille dame par l'épaule. Moment chaleureux entre femmes, une paysanne plus jeune arrive avec un filet de provisions. Un panneau en lettres cyrilliques, un petit village de maisons basses, les artisans et commerçants travaillent à même la rue, transaction financière pour achat d'écheveaux de laines colorées. Un homme assis à même le sol, vend des bouteilles vides. Une mosquée bleue, sur fonds de montagne. La famille franchit un petit ruisseau tumultueux qui traverse le village. A l'intérieur de la boutique d'un artisan feutrier (on fabrique les chechias avec le feutre).

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De 0:00 à 0:26 nous sommes sur le petit port de Grignano (région de Trieste) « Riva Massimiliano e Carlotta» 45.7069412,13.7136072, au moment du film le grand hôtel était le « Palace hôtel Adriatico » aujourd’hui « Adriatico Guest House ».
Sur cette carte postale on aperçoit le clocher à gauche de l’hôtel comme en 0:15 de « la Chiesa Cattolica Parrocchiale Ss. Eufemia E Tecla » 45.7083259,13.7149911

Portrait de Olivier Fourel

Merci pour cette correction de localisation et ces détails.

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