Tabac : 50 ans d'histoire (Le)

1986 Réalisé par : Hervé HoudeauGérard Houdeau En ligne le 11 Dec 2023
Saint-Laurent-Nouan (41)

[film accompagné de musique et de commentaire]

La plantation de tabac est celle du réalisateur. Il s'agit d'une variété de tabac brun, le Burley. Pour les besoins du film, qui consiste à montrer les méthodes de culture anciennes, il fait rejouer les gestes par sa famille et amis (semis à la main, récolte à la main, etc...)

Titres : "Le tabac", "50 ans d'histoire". Documents d'archives informant de la réussite d'une nouvelle culture dans le Loir-et-Cher : la plantation de tabac. Une carte de la région Centre avec ses départements. Article de loi pour la règlementation de la culture du tabac. Permis de culture.

Un paysan prépare ses semis sous serre puis extrait les plans en motte. Puis dans un champ, il repique chaque plant à la main avec un plantoir, le dos courbé jusqu'au sol. Le cultivateur fait mine d'avoir mal au dos.

Un enfant conduit un tracteur qui tire une machine à planter (apparue dans les années 1950), alimentée par deux personnes. Puis vue sur une machine permettant de planter deux rangs en même temps puis une autre qui plante quatre rangs, de marque "Super-Prefer". Vue sur une planteuse "mini-mottes" de marque "Regero".

Étape du binage : un paysan ôte les mauvaises herbes à la fourche. Un tracteur tire une bineuse mécanique guidée par deux personnes.

Un contrôleur (venu de la SEITA, Société nationale d'exploitation industrielle des tabacs et allumettes), en blouse bleue, compte les lignes de tabac d'un champ et le nombre de pieds par ligne, car la culture du tabac est soumise à une règlementation très stricte. Il s'agit là du "premier inventaire".

Quelques vues sur les pages du "Registre des délibérations", avec le compte-rendu de l'Assemblée Générale du 16 mars 1945.

Retour au champ : le tabac a bien poussé. Deux personnes à pied travaillent à l'épamprage (ou épamprement) : arracher les grosses feuilles à la base du pied. La "canne à épamprer" permet d'éviter de se baisser. Aujourd'hui, on utilise un enjambeur (comme pour la vigne).

Le cultivateur passe dans les rangs pour préparer le deuxième inventaire de la SEITA. Il doit jalonner chaque "pied manquant" (planter une baguette à l'endroit de chaque pied qui manque, qui sera un repère), et totaliser chaque "pied vide". Une femme écime chaque pied pour qu'ils aient tous le même nombre de feuilles. Puis on supprime les bourgeons. Puis un cultivateur, à pied, pulvérise un produit qui inhibe les bourgeons (méthode apparue dans les années 50). Ensuite, c'est un tracteur qui passe un pulvérisateur à cinq pompes, menées par 5 personnes.

Vue sur une page du règlement contrôlant l'irrigation des cultures de tabac. Puis vue sur le champ arrosé de plusieurs jets d'eau.

Puis c'est la récolte : on coupe les feuilles à la main et on les sort, à chaque botte constituée, au bout du rang. Puis viennent les chariots enjambeurs dans les années 1960, et les tapis roulant enjambeurs : ce sont eux qui suivent les récoltants dans les rangs.

Le contrôleur revient pour un deuxième inventaire. Vue sur la fiche de contrôle de l'agent de la SEITA.

Exemple d'attaque des champs par le "mildiou", en 1960 : champignon qui détruit toutes les feuilles. Dans le champ, deux ouvriers agricoles munis d'un masque de protection pulvérisent un traitement chimique pour combattre le mildiou. Gros plan sur un paquet de ce produit : l'Acylon.

Puis succession de photos de stagiaires, hommes et femmes, qui se forment au métier du tabac.

Dans la cour d'une maison, une vieille dame montre l'ancienne méthode d'enfilage des feuilles de tabac, manuellement, avec un fil et une longue aiguille, formant une guirlande, que l'on peut suspendre afin de procéder à la dessiccation (séchage des feuilles à l'air libre dans les greniers). Puis apparaissent les machines à enfiler, à manivelles puis tapis roulant électriques, qui attachent les feuilles les unes aux autres. Plus tard encore, apparaissent les machines à coudre.

Vues sur un hangar en bois à fenêtres : un séchoir, puis un "séchoir-serre". Vues sur les nombreuses guirlandes de feuilles suspendues à l'intérieur.

Une plateforme élévatrice et mobile permet de lever une guirlande continue en l'enroulant autour d'un tube.

Retour au champ : récolte du tabac en tige. Les ouvriers debout sur une remorque suspendent les feuilles sur des longues tiges de bois. Puis les tiges sont directement posées dans le "séchoir-serre".

Vues sur les pages d'un livre d'histoire où des aristocrates fument du tabac, puis un tableau montrant l'évolution et l'ouverture de cette culture, par la création de syndicats, de groupes et autres fédérations. Le tabac n'est plus marginal mais fait maintenant partie de toutes les cultures au même titre que le maraîchage classique. Il existe même une revue dédiée à cette culture : "France Tabac, la revue tabacole des agriculteurs".

Puis c'est la phase du triage et du "manoquage". Le tri s'effectue selon la qualité et la longueur de la feuille. Puis on confectionne des manoques de 25 feuilles : la 25ème feuille sert à ficeler la poignée. Puis le stockage et la mise en balle, l'étiquetage et la livraison. Vue sur une balance mécanique à aiguille. On teste la combustibilité du tabac en faisant chauffer la feuille sur une mèche de lampe à pétrole (sur le réservoir ou bodèche de lampe), et la feuille brûle (ce test de combustibilité ne se fait plus aujourd'hui).

Vue sur un bon de livraison avec un décompte très complexes, comprenant diverses primes.

En 1975-76, vient le temps des campagnes de prévention anti-tabac, de la loi Veil en 1976 (qui inclue notamment une règlementation sur la publicité et sur le droit de fumer dans certains lieux publics), associées à la concurrence des cigarettes blondes venant des Etats-Unis. Les cultivateurs doivent se reconvertir et passer du tabac brun vers le tabac blond, réputé moins nocif pour la santé. Vue sur un champ de tabac blond de variété "virginie". La récolte est différente, les feuilles ne sont plus enfilées. Sur une machine à récolter à plusieurs sièges, les saisonniers coupent les feuilles à la main et les range dans des caissons en bois. Puis les feuilles sont serrées dans des cadrans métalliques qui seront suspendus. La dessiccation se fait de manière artificielle, dans des fours électriques. On passe au tri des feuilles selon les différentes qualités. Vue sur des tapis enrouleurs pendant la récolte du tabac. Puis vue sur une machine à récolter le tabac auto-motrice.

Vue sur la Société Coopérative Agricole des Planteurs de Tabac Centre-Touraine créée en 1980. Dans les locaux, un agent administratif est au téléphone. Une secrétaire tape des courriers sur une machine à écrire puis tape sur un ordinateur. Vues sur les administrateurs de la coopérative en plein Conseil. Les employés prennent un café dans une pièce dédiée à la pause. Logo de la coopérative de tabac : une feuille avec les lettres "CT" pour Centre Touraine. Puis vues sur la plaque du "Magasin des tabacs". La coopérative construit un Centre d'achat en 1985 à Saint-Laurent-Nouan (sur l'ancienne commune de Nouan-sur-Loire). Inauguration en présence des élus locaux. Vues sur les livraisons de tabac séché : contrôle qualité, étiquetage, pesée.

Vue sur une gravure représentant Christophe Colomb en Amérique, et un coucher de soleil en accéléré.

Logo de la coopérative Centre Touraine.

Commentaires

Je me rappelle avoir travailler à l'âge de 14 ans ! J'ai des mauvais souvenir de cette époque ! Devant la patronne et les anciens de 17/20 et plus,devoir sortir son sexe pour prouver d'être un homme ! Travail pas déclaré avec abattement de 20% Vu mon âge ! Une exploitation qui ne mérite pas de d'avoir une place sur internet !Quand je repense à ça ! Bonne réception! Je suis à votre entière disposition pour en discuter ! Maintenant j'ai 62 ans l'âge de la retraite pour moi ! Mes souvenirs sont toujours intacte ! Bonne continuation et j'espère que vous surveiller les dérives avec les employés être ferme ! Rappel à la loi ! Ce si dit,je suis prêt à en discuter !

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